Je vous partage ici 2 interviews denses à lire et qui donnent à penser le monde vu par Nicolas Hulot, dans une interview parue dans GQ Magazine puis par Gael Giraud dans une interview du vent se lève


Je vous partage ici 2 interviews denses à lire et qui donnent à penser le monde vu par Nicolas Hulot, dans une interview parue dans GQ Magazine puis par Gael Giraud dans une interview du vent se lève
Bonjour à tous
Je vous relaie ici deux articles forts instructifs sur l’état de déliquescence financière de la première banque d’Allemagne, la Deutsche Bank.
https://planetes360.fr/alerte-lallemagne-veut-mutualiser-les-pertes-de-la-deutsche-bank/
Avec 4 milliards de dettes projetés sur 2019 au rythme de ses 3 dernières publications trimestrielles et un ratio d’évaluation à 39 (vs 32 pour Lehmann Brother en 2008), c’est dire que la fin est proche.
L’ennui dans tout çà c’est que le ministre allemand des finances, après une période posturale hyper-raide (vis à vis des grecs notamment), souhaite désormais profiter de l »amortisseur européen » que constitue le fond de stabilité et de résolution (celui qui est censé garantir les dépôts des épargnants jusqu’à 100 k€) mais aussi en solidarisant les banques entre elles. Le même dont Gael Giraud, économiste reconnu disait qu’il serait sous-dimensionné en cas de faillite d’une des 5 banques majeures françaises.
C’est là que le 2e article intervient.
En le lisant, vous aurez compris que BNP va prochainement se lier davantage à la situation de la Deutsche Bank en reprenant une partie de ses activités.
Je vous laisse donc imaginer le scénario d’une chute de la DB avec dans son sillage la BNP par contagion. Si vous avez plus de 100 k€ d’actifs, certes, vous avez la chance dans la pointe de la pyramide sociale mais vous devriez songer sérieusement à acheter une lessiveuse. A bon entendeur …
vidéo des explications fournies par Gael Giraud :
C’est le titre du dernier ouvrage de Véronique Perriot que j’ai dévoré en 2 soirées.
Vous pouvez le commander sur le site du collectif l’ouvrage ou le télécharger gratuitement en pdf
Il s’agit du dialogue d’une mère convaincue par l’arrivée de l’effondrement de nos sociétés actuelles, avec ses quatre filles. L’échange se veut rassurant et positif et projette aussi ce que la chute de notre société capitaliste pourrait apporter de positif à nos enfants.
Le dialogue commence par la plus jeune fille (moins de 10 ans) et se termine par la plus grande (étudiante ayant envie d’engagement militant). C’est accessible et abordable à tout à chacun. Les sujets abordés sont traités de plus en plus profondément au fur et à mesure du livre.
La partie que j’ai le plus aimé était la dernière qui donne à penser une société autre post-capitaliste. Rien ne dit si l’auteur a raison mais la perspective est enthousiasmante, fait rare en collapsologie.
Je relaie ici l’article d’un ami amienois présent sur place qui en 2 articles décrit la situation en Equateur. Ce premier volet se concentre sur les origines du conflit…
Depuis son apparition en France, je cherche à comprendre qui est cet OVNI politique nommé Extinction Rebellion. Je suis surpris par sa croissance rapide et interpellé par la complaisance particulière dont il bénéficie de la part des forces de l’ordre. Surtout quand en parallèle, elles ne mégotent pas avec les Gilets Jaunes.
Je vous partage donc cet article lu récemment qui m’interpelle tout autant et invite à prendre du recul. Bonne lecture
Je rebondis à cet article de Novéthic qui évoque la révolte des livreurs à vélo (Déliveroo, Stuart, Uber eats) sur des modèles de travail à la tâche, faiblement rémunérés et dans une précarité d’emploi que l’on ne souhaite pour personne. Ce que l’article développe davantage et à juste titre c’est le rapport de force déséquilibré en faveur des plateformes qui a permis à Deliveroo par exemple de décider unilatéralement de revoir son modèle de rémunération des livreurs qu’ils soient d’accord ou non. Celui-ci correspond tout à fait aux étapes d’entrée sur un marché émergeant.
Lors de l’arrivée d’un opérateur dans un pays ou une ville, on paye les livreurs au temps d’alloué à l’activité notamment sur les bases d’attente car le business ne décolle pas encore. C’est à ce prix que l’on créé un service fondé sur l’offre. La plateforme doit assumer financièrement une situation déficitaire pour faire venir les livreurs. Les flux grossissent progressivement au rythme des signatures avec les clients (restaurants..) permettant aux livreurs une activité de plus en plus régulière.
Les premières analyses de données constituées lors de l’étape 1, permette d’établir un modèle de rémunération au temps passé. Les temps d’attente ne sont plus payés mais la plateforme est suffisamment fournis en client pour que les attentes ne pèsent pas trop lourd sur l’agenda et la rémunération du livreur. A l’issue de cette étape, l’opérateur doit démontrer sa viabilité financière et sa capacité à grossir en gagnant de l’argent.
lorsque les objectifs de l’étape 2 ne sont pas atteints, on analyse à nouveau les données historiques, on projette de nouveaux modèles de rémunération livreur voir mais c’est plus compliqué de facturation aux clients pour trouver l’équilibre financier et le chemin des profits. C’est ce qui s’est passé ce mois d’aout 2019 où Deliveroo a annoncé qu’il paierait les courses en fonction de la distance sur le modèle petite /moyenne / grande course. Avec les barèmes proposés, les livreurs disent gagner moins sur les longues distances. Comme le coût qu’est prêt à payer un client est limité, cela signifie que la plateforme n’encourage plus les livreurs à servir les clients coute que coute surtout s’il est éloigné. On risque de voir apparaitre plus clairement en tant que client le décalage territorial entre l’offre et la demande car celui-ci ne sera plus compensé par les coursiers « long-coureurs ».
Depuis quelques années, Coop-cycle développe une solution applicative de type plateforme en marque blanche qu’elle destine à des coopératives constituées de livreurs. Avantage ici :
Alors, ma posture est peut être facile mais qu’est ce qui vous empêche, Messieurs les livreurs, de vous fédérer localement pour créer une coopérative et rentrer dans un modèle social plus équilibré.
Notre métier, c’est de former une génération qui prendra en main la destinée du monde d’ici 25 ans ». C’est redonner ses lettres de noblesses à l’école et un projet ambitieux aux enseignants au dela des apprentissages fondamentaux
Bel article de Philippe Silberzahn qui illustre par l’exemple d’une voiture en panne, une situation que nous avons vécu et qui démontre que la rationalisation des parcours ne se traduit pas toujours par un mieux dans l’expérience client.
Alors que dire des chatbot qui apparaissent dans de nombreux sites marchands et qui remplacent la relation humaine par des robots, dopés à l’IA et qui ne savent que répondre dès que l’on sort des scénarios établis
Depuis mi-septembre, le marché interbancaire américain est en sérieuses difficultés. Les banques ne se font plus confiance et arrêtent de s’emprunter de l’argent car elles savent que leurs consoeurs détiennent des actifs « toxiques » sans pouvoir en évaluer le montant. Cette fois, ce ne sont plus des ‘subprimes’ (produit dérivé de crédits immobiliers accordés à des particuliers américains peu solvables, mais les prêts étudiants qui inquiètent les marchés.
Les régulateurs américains viennent de déclarer que l’industrie américaine rentre en récession ce qui va impacter les ménages, mais aussi les étudiants qui y font des petits boulots.
Pour éviter que les marchés inter-bancaires ne soient bloqués et que les taux d’emprunts n’augmentent (le 22/09, le taux des emprunts court terme a atteint 10%), la FED a décidé d’injecter massivement des liquidités. Depuis le 19/9, c’est donc plusieurs dizaines de Milliards de Dollars qui sont injectés tous les 2/3 jours. Au 4/10, date de cet article, ce sont déjà 278 Milliards de Dollars et la FED se dit prête à aller jusqu’à 1050 Milliards de Dollards de liquidités en octobre si nécessaire.
Pour rappel, la dernière fois que cela s’est produit, c’était en 2008, 3 semaines avant la crise des subprimes.
L’info est finalement peu relayée en une des sites d’économie. Il faut chercher avec le mot clé REPO pour trouver des contenus à ce sujet. Les unes dans pas un seul journal de presse économique qui en parle.
Enfin, je vous recommande la lecture de l’analyse de la crise de 2008 par Charles Sannat. Ca fait 30 pages mais çà résume bien le problème.
https://www.aucoffre.com/upload/documents/raisons-crise.pdf
57% des Français veulent changer de modèle économique
Il n’y a plus qu’à espérer que les actes suivent …
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